Quasimodo aux miroirs

Quasimodo aux miroirs est une pièce chorégraphique, que j’ai Jouée pour la première fois en novembre 2018 au MAC-VAL.

En voici le synopsis.

En 1996, sortait le long-métrage Disney, Le bossu de Notre Dame. En 1998, était donnée la première de la comédie musicale, Notre Dame de Paris. Je suis une enfant des années 1990 ; j’ai regardé ce dessin animé et écouté assidûment la comédie musicale. Pendant toute mon enfance, j’ai donc côtoyé le personnage de Quasimodo, rare  représentation du corps handicapé disponible et je me suis peu à peu construite avec cette narration.

J’ai toujours eu une relation ambivalente à Quasimodo : je m’identifiais malgré moi à lui, je craignais d’être lui, je  ne voulais pas être lui. Ce personnage et ce qu’on disait de lui me hantait ; j’ai peu à peu appris à l’habiter et à l’aménager à ma guise. C’est ce cheminement que cette pièce décrira. Elle fera aussi le lien avec des concepts que je développe dans ma thèse, notamment les corps-repoussoirs. Ce concept repose sur l’idée que certaines représentations de corps, les corps fictifs, structurent un certain regard sur les corps, et reflètent les façons dont on montre les corps dans le monde social, notamment par le biais des productions culturelles. Ces fictions de corps fournissent souvent des modèles ou des contre-modèles auxquels le regard et les corps réels doivent se conformer ou non. Ce sont ces contre-modèles, ces images négatives de corps que j’appelle les corps repoussoirs. Ces corps repoussoirs permettent une sorte de mise en ordre parmi les corps réels, car, de même qu’il y a des fictions de corps qui disent ce que doivent être les corps, les corps repoussoirs prescrivent ce que ne doivent pas être les corps et les façons dont ils ne doivent pas se montrer.

Comment, donc, Quasimodo m’a-t-il peu à peu appris à me croire un corps repoussoir ? Comment les logiques sociales, par le biais des productions culturelles, ont-elles façonné ma narration intime et construit mon rapport au désir ? Comment me suis-je déshabituée de ces représentations-là ? Comment me réapproprier mon corps et réinventer sa narration ?

En voici le trailer :

Deux formats possibles :

  • Conférence performée / Durée : 45 minutes (format adapté pour les contextes universitaires) / sous-titres français et anglais
  • Pièce chorégraphique / Durée : 77 minutes / sous-titres français

Pour toute question relative à une programmation (tarifs, envoi de la fiche technique, etc.), n’hésitez pas à me contacter à cette adresse : noanger5@gmail.com.